Un phénomène de piégeage de la chaleur
L’atmosphère terrestre, une fine pellicule d’une centaine de kilomètres d’épaisseur à peine, a le pouvoir de retenir une partie de la chaleur envoyée par le Soleil, notre plus proche étoile. Seuls certains gaz présents à l’état de trace baptisés pour la cause : « gaz à effet de serre » ou G.E.S piégent la chaleur. Il s’agit de la vapeur d’eau, du dioxyde de carbone, du méthane et de l’oxyde nitreux. Ces G.E.S. créent ainsi un effet qui peut être comparable à celui qui existe dans une serre et permet à la température d’atteindre une valeur moyenne de 15°C. Si cet effet de serre n’existait pas, la température moyenne du globe serait de -18°C. La vie n’aurait alors sans doute pas vu le jour sur la Terre.
Un phénomène naturel
Depuis que la Terre s’est formée il y a 4,6 milliards d’années, son climat a périodiquement évolué du chaud au froid et vice-versa. Ce sont ces changements qui ont imposé aux différentes espèces animales, dont l’Homme, le cadre de leur environnement.
Les mécanismes qui expliquent les changements de température au cours de l’histoire de la Terre et ce jusqu’à la deuxième moitié du XXème siècle sont exclusivement
d’origine naturelle.
Il s’agit :
- des paramètres astronomiques : l’excentricité et obliquité de la Terre, ainsi que le phénomène de précession astronomique,
- des crises volcaniques,
- de la dérive des continents,
- du pouvoir réfléchissant de la Terre,
- de la composition chimique de l’atmosphère.
Un phénomène amplifié par notre civilisation
A partir de la deuxième moitié du XXème siècle, notre
Civilisation dont l’expansion économique repose sur une consommation sans cesse croissante de combustibles fossiles est venue conjuguer ses effets avec ceux de la nature jusqu’à la supplanter. L’homme, en brûlant les combustibles fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole, etc..), rejette dans l’atmosphère des quantités phénoménales de CO2 séquestrés sous forme de C (carbone) il y a plus de 300 millions d’années. Il modifie ainsi l’atmosphère terrestre et renforce l’effet de serre naturel. L’homme a même créé de nouveaux GES, à savoir des chlorofluorocarbones, de l’hexafluorure de soufre, des hydrofluorocarbones, etc… avec un effet de serre bien plus puissant que les molécules naturelles précitées.
Ce réchauffement est confirmé par une masse d'informations scientifiques recueillies sur l’ensemble du globe. Comme le montre la courbe reprise à la figure ci-dessous, la température moyenne globale terrestre a augmenté de près de 0,76 °C depuis 1850. On observe également une élévation du niveau moyen mondial de la mer et une fonte généralisée de la neige et de la glace.
…qui représente une menace réelle pour notre espèce
Le phénomène de changement climatique est inquiétant de par sa rapidité et son amplitude. Ce changement semble s’accélérer avec le risque de venir détruire les fondements économiques de notre civilisation. Notre pays comme de nombreuses autres nations du globe voient leurs records de températures tombés d’une année à l’autre. Onze des douze dernières années figurent au palmarès des douze années les plus chaudes depuis qu’on dispose d’enregistrements de la température de surface (depuis 1850). Le rapport STERN, rendu public en octobre 2006 et rédigé par un ancien économiste de la Banque mondiale à la demande de Gordon BROWN, prévoit que le Produit Intérieur Brut mondial pourrait subir à politique inchangée, d'ici à la fin du siècle, une baisse comprise entre 5 et 20%. Le prix à payer pour ce ralentissement s'élèverait à 5.500 milliards d'euros.
Nous allons devoir modifier profondément toutes et tous nos modes de vie et de consommation. Le changement climatique n’est pas une fiction ! Il s’agit d’une véritable bombe à retardement qui si elle n’est pas désamorcée dès aujourd’hui met en péril la survie de notre espèce.